Nous recevons Baba Sissoko lors d’une émission épique au cours de laquelle il nous parle de sa carrière, on ne peut plus versatile! Jugez du peu: Baba a non seulement joué avec pratiquement tous les musiciens maliens, mais il a aussi parcouru le monde à la rencontre de tous les styles, latin-jazz avec Omar Sosa ou Roberto Fonseca, freejazz avec l’Art Ensemble Of Chicago, pop avec Sting, reggae avec The Wailers, tarantelle avec Officina Zoé, sans compter Santana, Youssou N’Dour ou Salif Keita.

Il est un peu le symbole de cette phrase qui dit « ouvre tes bras à la nouveauté sans laisser s’envoler tes fondements ». En effet, il a reçu, tout jeune, un tamani, ce tambour, qu’on dit « parleur », qui ce joue sous l’aisselle et dont un reseau de cordes, sous la pression du bras, module la fréquence des coups de baguette, et ne l’a plus quitter depuis. C’est lui que vous entendrez en live au cours de cette émission, c’est lui qui l’a fait devenir ce musicien nomade qui passe d’un projet à l’autre en y apportant une touche inimitable d’émotion et de chaleur!

Nous parlons de la transmission avec Baba, puisque celui-ci est venu en tournée belge dans le cadre des jeunesses musicales et que, pour le démontrer concrètement, il nous a amené sa mère et 2 de ses enfants! Vous pourrez voir ce joyeux musicien et sa famille à l’Espace Senghor à Bruxelles le vendredi 1er mars 2013.

Bonne écoute!

Roberto, le dernier fils de Baba Sissoko, en Europe pour accompagné son papa!

:::: LE CONCERT :::: (Espace Senghor, 1 mars 2013)

On sort du concert avec la patate! Ce Musicien, à l’image de son interview en studio, ne peut s’empêcher de vous séduire par sa simplicité et sa bonne humeur! Baba Sissoko donc invite une série de musiciens pour quelques morceaux, dont une rencontrée le matin même (une flûtiste iranienne)! « C’est la fête au village » comme il dit sur un ton mi-sarcastique mi-enthousiaste, tous le monde est invité à entrer dans la ronde!

On retiendra surtout les participations de Djimbé, son fils déjà multi-instrumentiste et surement futur virtuose de la musique malienne et de Ma Damba, sa mère. Quand elle entre dans la danse, on comprend enfin l’énergie tellurique de la musique malienne. Avec son déhanché suave et sa voix profonde venus du fond des âges, tous les instruments qui exécutent des rythmes fort complexes, vibrent enfin à l’unison, emportés qu’ils sont par ce chaud tangage qui devrait, on l’espère de tout cœur, ramener la paix au Mali!