Kevin Johansen

10:45 chronique

Kevin Johansen

Un argentin nommé Kevin Johansen

MP3

Entre-entendu chez une jeune espagnole.

Pendant que cette dernière faisait le clown avec les cadeaux qu’elle venait de recevoir pour son anniversaire, dont entre autres choses, un bouquet de fleurs blanches, énorme et odorant, le premier de toute sa vie, nous raconte t’elle l’œil pétillant, et une peluche en forme de lion – ses amis la surnomment « la lionne » et, vu l’abondante crinière bouclée et la voix de basse qu’elle arbore, il n’y a rien d’étonnant – donc pendant ce show extravagant, nous parvient d’un petit lecteur CD bon marché des bribes d’une musique douce-amère, chantée en espagnol.

Mais oui!…Kevin Johansen est argentin m’assure-t’elle! Il y a des tonnes d’immigrés là-bas ajoute-t’elle. Mais à partir de là, la conversation se fait plus intime et passionnée et on en oublie la musique…

N’empêche, de retour à la maison, l’histoire de l’argentin nommé Kevin Johansen me trotte en tête.

La pêche sur internet ne s’avère pas trop mauvaise, le bonhomme a sorti 3 ou 4 albums et, entre chansons en anglais et en espagnol, on peut sélectionner une bonne heure de chansons douces-amères. Point de tango ou si peu, un zeste de cumbia, une pincée de son cubain, une bonne dose de ballades, du rock acoustique ou du funk doux composent la recette de cet éternel romantique. C’est la guitare acoustique qui mène en permanence sa barque en bois. Sa musique a la légèreté des pâtisseries et en aurait le goût si celles-ci étaient sucrées et salées. Afin de vous donner une idée, une série de reprises émaille son répertoire dont une bonne et squelettique de « Hotel California » ou une un peu trop révérencieuse de la « Chanson de Prévert ».

En chantre de la nouvelle chanson latino-américaine, Kevin Johansen compose une charmante bande originale pour nos siestes d’été au fond du hamac qu’une brise légère balance à peine.

De quoi faire rêver une belle lionne pour quelque temps…

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