Elza Soares
juin 28, 2008 6:00 chroniqueElza Soares
Une Célia Cruz brésilienne
C’est assez incroyable la diversité qui existe dans la musique brésilienne.
La première fois que j’ai rencontré Elza Soares, c’était sur une compilation de soul brésilienne des années 70. On y apprenait que la dame était la femme du capitaine de la seleçao brésilienne de l’époque.
Dès la première écoute, on comprend que la dame a de la voix, que la dame a du caractère. Quand on se renseigne pour savoir à quoi elle ressemble, on est fixé: une solide tigresse! Et, effectivement, au fil des chansons qu’on réussi à trouver sur le net, on se rend compte du caractère de feu de la chanteuse. Une chanteuse qui se fait connaitre à la fin des années 60 et qui s’adapte à plusieurs générations de musiciens. Depuis la samba traditionnelle à ses débuts jusqu’ au hip hop dans les années 2000. Cependant, sa musique s’englue rarement dans la mélasse commerciale. Ses choix artistiques étant de conserver la dynamique survoltée de la musique brésilienne sans la diluer sous des tonnes de production surgonflée aux machines.
Pour en savoir plus sur sa biographie et sur les collaborations avec de nombreux artistes brésiliens, consultez wikipedia. Sinon sachez que son répertoire se déploie dans la chanson aux émotions fortes et explosives et que l’âge ne l’a pas calmée (elle est née en 1938). Un peu une Célia Cruz Brésilienne, si vous voulez, niveau tempérament! Sa version de « Mais Que Nada » est la meilleure jamais entendue de ce côté-ci de l’univers, version réalisée avec Gilles Peterson, s’il vous plait!